Chap.
ⅼⅹⅸ.ger de l’estropier, d’y donner le feu & le rayer entierement de mesme que l’on fait a un esparvin.
CHAP.
ⅬⅩⅩ.
U mois de May & quelquefois en Avril, on trouve dans les terres labourées en lieu bas à l’abry, ou dans les bleds un cicarbot, ou ver noir, on ne le trouve que depuis dix heures du matin jusqu’à deux heures apres midy, il a comme deux testes, l’une au bout de l’autre, il a une maniere d’aisles, qui sont jointes au corps comme deux rondaches, qui couvrent tout le devant des épaules ; mais il ne vole point, son dos est à escailles, & il a le cul fort gras & comme bordé, il a six pieds, marchant fort lentement, il y en de fort longs, gros, & gras, le plus petit est long d’un petit pouce, il est froid au toucher, & lors qu’on le pose sur la main, souvent il laisse couler une huile fort puante, en Latin on les appelle Maij aviculæ ou Scarabei unctuosi. Il faut en ramasser trois cent, & les bien broyer avec une livre d’huile laurier. On peut laisser cét onguent de cette sorte, & : il ne faut s’en servir que trois mois apres qu’il est fait, mais il est mieux, au bout des trois mois de le faire fondre, & le passer au travers d’un linge, jetter le marc, & garder le reste comme un tres precieux onguent pour les maux que je diray cy-apres.
Scarabeus unctuosus– Maj aviculæ
Chap. ⅬⅩⅩ. fol. 176.