Chap.
ⅼⅹⅱ.On peut aussi pour resserrer une legere enflure, méler du bol commun pilé, avec miel, & eau commune, qu’on appliquera sur l’enflure.
CHAP.
ⅬⅩⅢ.
E remede sera preparé en cette maniere ; mettez dans un matras ou fiole à long col, une livre d’huile de lin claire & nette, quatre onces fleurs de soulfre, mettez-le Matras sur un feu de sable à mediocre chaleur, & l’augmentez un heure apres, & continuez, la même chaleur jusques à ce que les fleurs soient toutes dissoutes, & pendant cette operation avant que l’huile de lin se refroidisse, car le soulfre tomberoit en partie au fonds du Matras, faites fondre dans une bassine à part, une livre graisse blanche, ou saindoux de porc mâle, & deux onces & demie cire blanche : si vous estes en lieu où vous puissiez avoir de la graisse de Cheval comme facilement on en trouve à Paris chez les escorcheurs, il en faut prendre une livre à la Place du sein-doux ou graisse blanche, & quatre onces cire blanche au lieu de deux & demie, parce que l’onguent seroit trop clair avec la graisse de Cheval qui n’a pas tant de consistance que le sein-doux, & l’onguent en sera beaucoup meilleur : le tout fondu sans le faire boüillir, mêlez l’huile de lin cy-dessus, ôtez du Feu & remuez le tout avec une racine d’orcanette jufqu’à ce que la composition soit froide : vous aurez un onguent qui semblera celuy qu’on appelle rosat, son odeur fera juger qu’il y a du soulfre ; mais comme il est tres-bien dissout, on aura peine à le deviner : on applique cet onguent à froid, il est anodin & resolutif : il n’y a point d’enflure en quelque endroit qu’elle soit, qu’il ne dissipe, quoy qu’elle soit accompagnée de chaleur.