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avaient produit un demi-boisseau de tubercules moyens, dont la peau était mince, la pulpe féculente et le goût agréable. Ils étaient restés en terre six mois à végéter sans culture et sans le concours de la lumière. Ne pourrait-on pas faire l’essai de ce moyen dans des lieux souterrains, et particulièrement dans ceux que renferment les places de guerre ?

§ 2. Des semis.

Parmi les facultés nombreuses dont la nature a enrichi la pomme de terre, on ne doit pas oublier celle qui lui est commune avec les autres végétaux, c’est à dire sa multiplication par graines[1], encore que l’usage de les semer n’ait pas encore été beaucoup pratiqué, soit parce que tous ses avantages ne sont pas connus, soit qu’il ne procure pas dans la même année, des produits comestibles aussi nombreux que par la plantation des tubercules. Il a cependant une utilité fort importante, attendu que c’est par les semis que l’on peut renouveler, varier, améliorer

  1. Quelques variétés semblent être privées de ce don, ou au moins n’en profitent que rarement ; on ne connaît pas encore la cause de cette stérilité réelle ou apparente, peut-être aussi ne l’a-t-on pas suffisamment observée.