Page:Société royale et centrale d'agriculture - Instruction concernant la culture en grand des pommes de terre, 1829.djvu/14

Cette page n’a pas encore été corrigée
( 14 )

§ 3. Choix, des terrains qui conviennent à la culture des pommes de terre, de leur préparation, ainsi que de la manière de planter et de cultiver ces tubercules.

Presque tous les terrains conviennent à la

    aux habitans des communes dans lesquelles les semailles de seigle avaient manqué.

    4°. M. Louis-Etienne Huré, propriétaire à Pont-sur-Yonne, département de l'Yonne, a, pour intéresser les pauvres à la culture des pommes de terre, fait louer, par sa mère, vingt arpens à vingt particuliers différens, à la charge, pendant trois ans de la durée du bail, de planter moitié de leur terre en pommes de terre, et l'autre en grains, afin d'en partager la récolte ; mais la disette ayant mis les fermiers dans l'impossibilité d'acheter les tubercules, il les a lui-même fournis, et la récolte a été de quinze pour un, quoique sur des terres médiocres et non fumées.

    5°. Aux environs d'Alais, département du Gard, on est très anciennement dans l'usage de donner des terres plus ou moins étendues aux pauvres laboureurs, à la condition d'y planter des pommes de terre. Dans quelques cantons, le propriétaire en fournit la moitié, ainsi que le fumier; souvent même il fait l'avance de la semence jusqu'à la récolte, et du fumier sans restitution,