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l'État pour la somme de 10,000 fr. Ce ne serait pas la première opé- ration de ce genre que l'Etat aurait faite ; faut-il citer les ruines de Villers, la tour de Sichem (achetée ^,000 fr.) et la poterne d'Hu- melghem ?

Ce serait là la seule solution possible et de nature à rassurer tous ceux, et ils sont nombreux, qui s'intéressent à ces ruines.

Il serait hautement désirable, quelle que soit la solution, de voir conserver le lierre qui tapisse les murs du chœur et le genévrier centenaire qui se trouve devant l'arcade de la nef. Ce sont là deux choses que l'architecte le plus habile et le plus talentueux serait bien embarrassé de reproduire.

Il faudrait aussi déblayer l'intérieur du chœur, de façon à rétablir l'ancien niveau du sol et à dégager les bases des piliers.

L'église du Béguinage, qui appartient aux Hospices civils de Diest, est également en assez triste état. Les contreforts ont besoin d'une réparation urgente, mais la dépense à faire n'est pas très importante, et il suffirait de 3,500 à 4,000 fr. pour enrayer le mal, à condition que l'on se décide promptement.

Ce qui est vraiment déplorable et indique une véritable incurie, [non seulement au point de vue artistique, mais aussi au point de vue des plus simples convenances, c'est l'état dans lequel se trouve l'ancien cimetière du Béguinage. Au lieu de créer sur son emplace- ment un jardinet quelconque, en laissant en place les pierres tom- bales, on a tout simplement rasé le mur d'enceinte au niveau du pavage, et le cimetière sert maintenant de dépotoir à toute la popu- lation des environs. On nous a affirmé que les pierres tombales s'y trouvaient encore en place sous ces amas de décombres !

On croirait vraiment se trouver aux environs de Bruxelles. Peut-être bien qu'il y a là l'éclosion d'une nouvelle tradition pour le traitement des édifices ; il est possible que les magistrats com- munaux de Forest fassent école.

D'autant plus que la situation est la même, et que les remblais autorisés par les administrateurs des Hospices sont en train d'en- terrer tout doucement l'église.

L'ancienne Halle aux draps est un édifice très intéressant, mais malheureusement badigeonné du haut en bas.

L'intérieur a subi des transformations qui lui ont enlevé tout son caractère.