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Adalard, Bérenger, Renaud et Walac, étaient tous fils du duc Henri et de Baba, fille d'Othon, duc de Saxe et sœur d'Henri l'Oi- seleur. Quant à Henri nous croyons être fondé à reconnaître en lui le fils aîné d'Ebrard, comte de Frioul et fondateur de l'abbaye de Cysoing.

Dans son testament, daté de l'an 867, Ebrard dispose de biens situés à Schelle qu'un Matfrid a possédés autrefois ^ Est-ce le premier ou le second de ce nom ? Nous concluons de préférence pour le premier, aucun des documents, fort multiples, que nous possédons sur le ix* siècle ne nous ayant permis de supposer que ce comte d'Orléans ait laissé des enfants. On sait, d'un autre côté, qu'une des filles d'Ebrard portait le nom d'Engeltrude.

Dans les usages de ce temps, où les filles relèvent habituelle- ment le nom de leur grand'mère, l'idée d'une origine commune entre Ebrard et Matfrid H, qui furent contemporains, s'éveille immédiatement dans notre esprit.

Il est donc permis de se représenter Ebrard et Matfrid H comme ayant eu le premier Matfrid pour oncle paternel, et pour mère, ou pour grand'mère, une Engeltrude dont ils auront transmis le nom, chacun de son côté, à leur postérité.

En 882, Matfrid ni intervient pour apporter son consentement à une libéralité d'Hildebert, fils du comte Bérenger, donnant à l'abbaye de Saint- Vanne, de Verdun, où il désire être inhumé, cer- tains biens pour le repos de son âme et de celle de son frère Béren- ger. Dans le père d'Hildebert on reconnaît un autre fils d'Ebrard, qu'on a confondu avec son fils, de même nom que lui, qui devint plus tard roi d'Italie. La charte est ainsi souscrite :

s. STEPHANUS COMES TESTIS

S. MATFELDUS COMES CONSENTIENS

S. WILPERTUS COMES 2.

Etienne, qui figure comme témoin, est le frère de Matfrid et de Gérard. Ces trois comtes venaient d'être, en 881, excommuniés par l'archevêque de Metz, Wala, celui-là même qui devait périr sous

^ Voir J.-Th. de Raadt et J.-H. Stockmans, Geschiedenis der gemeente Schelle, p. 65-70.

^ Car lulaire de Saint- Vanne, Bibl. Nat. de Paris, Ms. lat. 5214, fol. 13.