avec le duc Henri, mari de Baba, fille d'Othon, duc de Saxe et père du marquis Adalbert de Babenberg (Bamberg), auquel se rattache la maison d'Autriche *.
Les trois Matfrid.
Il a existé, dans le cours du ix^ siècle et les premières années du x*", trois comtes ayant porté le nom de Matfrid.
Le premier nous est connu par un grand nombre de documents qui nous le présentent comme un des plus considérables dignitaires de la Cour de l'empereur Louis le Pieux, auquel il ne semble pas douteux qu'il ait été attaché par des liens de famille assez étroits.
Dans les premières années du règne de ce prince on trouve un certain nombre de préceptes impériaux octroyés à sa requête en faveur de ses vassaux ou de ses alliés, parmi lesquels figurent deux personnages importants : Richard, qui devint ostiarius de l'empe- reur, et le comte Hartman -.
En 8i8, Matfrid occupe les fonctions de comte d'Orléans. Il se rend à Vitry au-devant de l'empereur et le conduit solennellement dans sa ville -^
En 824, il accompagne Louis le Pieux dans une expédition contre les Bretons '*.
En 826, un événement des plus remarquables met en évidence la haute situation de Matfrid. Harold, roi de Danemark, ayant conclu un traité d'alliance avec l'empereur, consent à recevoir le baptême dans la ville royale d'Ingelheim. Ermold le Noir nous a
^ Il paraît inutile de s'attarder à prouver que les formes Ilunrocus et Ilenri- cus sont deux variantes simultanées du nom d'un même perscmnage. Nous ren- controns, d'ailleurs, une démonstration de l'indentité de ces terminaisons dans les pièces mêmes qui ccmcernent ptbrard dans le cartulaire de (^ysoing.
hbrard et (àisèle font souscrire leur testament par Adalroch, ncpos noster, en 867, et quand, en 870, (iisèle ajoute de nouvelles libéralités aux précédentes, en vue d'assurer sa séj)ulture dans l'abbaye, cette charte porte la souscription de Odolricus.
^ D. Hougi'ET, Historiens de France, VI, 477, 654.
I>. CxALMET, Histoire ccclcsiiistiqiie de Lorraine, Preuves, i, 298.
^ Krmoi.di NiGELLi Cakmkn, lib. III, vers. 277.
- /(/., lib. IV, vers. 124-129, ap. Pkktz, Scriptores, II, 503.
