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Cambrai, en 828. D'après les usao^es du temps, il était certaine- ment comte dans cette région. A la même date, le duché de Frioul avait pour titulaire un duc Baldric *.
Nous devons, au sujet de ce Bérenger, relever une singulière méprise de dom Bouquet. Le texte des manuscrits de l'Astronome portait : Berengarius Huronici comitis filins. Dom Bouquet, qui ne pensait plus, à ce moment, à l'existence d'un comte de Frioul contemporain, du nom de Hunroc, a eu l'idée malencontreuse de substituer à ce texte la correction : Berengaruis H. Titronicl comitis filins. Il rattache ainsi Bérenger au comte Hugues de Tours en en faisant le beau-frère de l'empereur Lothaire et de Gérard de Rous- jillon. Ce qui prouve combien les erreurs sont tenaces, c'est que
- ertz, malgré sa critique si souvent judicieuse, a adopté de con-
! fiance cette leçon qui fausserait absolument l'histoire ^.
Adalard, abbé de Saint-Bertin et de Saint-Amand, était, dit la chronique de Saint-Bertin : filins Honroci comitis de militia Caroli
^agni, et la chronique ajoute que Hunroc se fit moine à la fin de fsa vie.
Adalard avait été offert à Dieu dès son enfance ; fait abbé de Saint-Bertin, en 844, il y fonda l'anniversaire de son père dix ans plus tard. En 861, il fut disgracié subitement à la suite d'une accu- sation de trahison et privé de son abbaye. Mais elle lui fut rendue presque aussitôt et il y mourut le 2 février 864 '^.
La chronique de Saint-Amand constate sa mort à la même date ; il était abbé de ce dernier monastère depuis 845 '*.
Ebrard de Frioul a été l'objet d'une notice biographique très complète due à M. de Coussemaker, éditeur du cartulaire de Cysoing ^.
Son auteur a cependant fait une confusion en représentant Ebrard comme un des ambassadeurs de Lothaire à l'entrevue de Milin, où fut opéré le partage de la France en 842. Il s'agit là d'Ebrard, fils de Begon de Paris et beau-frère de Lothaire.
Ebrard de Frioul était dans de tous autres sentiments. Il n'est
' Ue C^)i;ssK.MAKKK, Cattulaitc de l'abbaye Je CviOifi^, p. 790 etsuiv.
^ Pkrt/, Scriptorci, I, 642.
•' I). Martkxe, 7'hesaurus Anecdotorum , 111, 521.
- Id. 111, 1394. Vi. Maiui-LON, Annales ord. S. lîenedicti, 111, 84, 12
'• I*;iL^c*s 7(yO et suiv.
