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Dans une autre partie dû pays, les perquisitions furent non moins sévères.

L'official de Blùmenthal avait été chargé de désarmer la popu- lation du plat pays situé entre Tirlemont et Hannut *. Il était accompagné d'un détachement militaire pour mettre les récalci- trants à la raison ^.

Avec ses sbires, il furète partout ; sous le confessionnal du curé d'Avernas-le-Bauduin, il découvre un portrait de Van der Xoot peint au pastel ; il saisit chez le même prêtre deux médaillons en argent, un médaillon représentant Van der Noot et Vander Mersch et quelques autres insignes patriotiques dont le possesseur faisait parade, au dire de Blùmenthal, dans des orgies avec ceux de sa trempe.

Ce curé, natif de Tongres, avait obtenu cette cure par l'influence de l'Université de Louvain. .C'était, ajoute l'official, un grand fanatique, mais absolument maté par la crainte.

Blùmenthal avait joint à son rapport les deux médaillons en argent, ce qui nous permet de les reproduire et de les décrire ci- dessous.

Les inscriptions de ces médaillons sont gravées au trait. Blù- menthal prétend qu'elles sont de la composition de ce curé, qui a longtemps enseigné la poésie.

Le premier représente le lion brabançon rampant, en profil gauche, couronné de la couronne ducale surmontée d'un globe cru- cigère et tenant un glaive de la griffe droite.

Tout autour, on lit : Qîiid fortins leone, quid diilcius liber- tate 178c.

La devise : Quid fortins Leone figure sur la tranche des écus ou lions d'argent de la révolution brabançonne et devait aussi être

1 II résulte de son rapport qu'à la Jdate du 4 février 1792, il avait évacué, avec le détachement militaire, le ban de Hannut, le chef-lieu et douze villages après y avoir rempli les devoirs de sa commission.

2 Blùmenthal déclare, dans son rapport, qu'il existait une ligue d'ennemis du Gouvernement exaltés par l'espoir de l'arrivée prochaine des Français. Il cite l'ex-officier major Doncel, le médecin Maréchal, l'avocat Dejeneffe,

fils Dave, neveux de feu l'abbé de Heylissem, le maître d'hôtel de cette abbaye, tous les Marneife du ban de Hannut, parents du major patriote, Marneffe de Bruxelles, les Latuy, le curé d'Avernas-le-Bauduin et nombre d'autres curés, principalement les curés de Cras-Avernas et de Villers.

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