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traditionnelle ; le n° 608 du Musée de Munich en fait foi ; ce pas- tiche de David est reproduit à peu près dans une miniature du Bréviaire Grimani et deux compositions semblables existaient à Munich en 1879 chez le comte d'Arco- Valley, et en 1831 dans la collection Aders, à Londres.

Ces répétitions prouvent combien l'art de David était estimé.

A la Pinacothèque de Munich, une Adoration des Mages, que l'on donne à Mostaert, est bien au contraire de G. David mais une œuvre de sa vieillesse ; le paysage en est cependant intéressant.

Si le Mariage mystique (n° i de l'hôpital Saint-Jean) semble dénoter en Memling le prototype de David, pour ces sujets de réunions de saintes et d'anges qui ont inspiré aussi Wohlgemuth (n° 82, à Munich) et C. Fyoll, au Musée Staedel, on doit recon- naître encore que tout au moins les volets de ce triptyque sont de la main de Gérard, ce qui plaiderait en faveur d'une collaboration d'ailleurs très probable de celui-ci avec Memling. On sait que la date de ce tableau a été falsifiée.

La Madone de Darmstadt est, selon M. Justi *, une réduction peu changée du grand panneau qui existe en Portugal, dans le palais archiépiscopal d'Evora et qui figure Marie de gloire et l'Enfant entre douze anges de grandeur naturelle, s' accompagnant d'instruments. Tout au-dessus se tiennent trois anges chantant, et quatre autres portant une couronne sur la tète de Marie. Celle-ci est vêtue en bleu clair. L'architecture est ogivale. A droite se trouve un vase de cuivre.

Le savant professeur allemand, bien placé pour se renseigner, vu la ressemblance de cette œuvre avec celle si typique de Darm- stadt, déclare la Maria di gloria un tableau de premier ordre. Il existe d'ailleurs dans la Péninsule ibérique de nombreuses œuvres ayant des rapports avec G. David.

A Lisbonne, dans le Palais des Necessidades, on appelle le Hol- bein da Bemposta un tableau signé faussement J. Holbein fecit 15 19 et qui a tous les caractères de Gérard. Il faut en éloigner l'at- tribution à Coxcie, faite par M. de Vasconcellos, par le fait même des dates et de l'exécution.

M. de Ceuleneer a fait remarquer combien elle s'écartait de la

1 Journal des Beaux- Arts, 15 mai 1886. ,