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GÉRARD DAVID ET L’ÉLÉMENT ÉTRANGER DANS LA PEINTURE FLAMANDE, DU XVe AU XVIe SIÈCLE


0n ne saurait prendre dans le sens littéral la dénomination d’École de Bruges, durant le XVe siècle, pas plus que celle de style gothique, à l’époque ogivale. Non seulement les Van Eyck n’étaient pas plus Bmgeois que Bouts et Vander Weyden, que Memling, Van der Goes, G. David, Gossart, Schongauer ou Van Orley ; mais pendant tout ce laps de temps, on trouve à peine quelques artistes de mérite originaires de la Flandre, parmi la foule de ceux que mentionnent les archives.

En revanche, nombreux furent les étrangers qui, profitant de la prospérité de la Venise du Nord, vinrent lui apporter l’éclat de leur gloire ou perfectionner leur talent, grâce aux circonstances spéciales qui favorisaient la cité de Bruges.

Tout en déclarant ne vouloir blesser d’aucune façon la susceptibilité de nos compatriotes, nous croyons qu’il est possible de déduire de l’examen des œuvres de nos artistes une explication des