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cette date une fête aérostatique. Blanchard, retenu en Hollande, envoya à Bruxelles son élève, Jean-Pierre de la Touche Fourcroy, dans lequel je crois reconnaître le chimiste du nom de Fourcroy, bien connu sous la République et l'Empire ^ L'aéronaute, arrivé à Bruxelles en avril 1875, dressa des projets, et les soumit tant au Conseil privé qu'à l'Académie impériale et royale.
Le Conseil privé, chargé d'éclairer le gouvernement sur les matières de police, examina, discuta et approuva les projets tendant à organiser une souscription, à aménager le Parc, à régler les places des autorités, etc., etc. L'Académie, saisie des détails scientifiques de l'entreprise, cmt prudent de décliner l'offre qui lui était faite. On va voir qu'elle fut fort bien inspirée "2.
Au jour indiqué, un public nombreux, évalué à 150,000 specta- teurs, envahit le Parc et les rues voisines. Les gouverneurs généraux, les autorités, occupaient les premières places. Malheureusement pour lui, Fourcroy s'efforça en vain de faire partir sa machine. Elle refusa obstinément de bouger d'un pouce. En vain, l'aéronaute multiplia ses efforts, rien n'y fit : l'après-midi s'écoula tout entière en présence d'un public désappointé et nargueur, qui répétait que l'aérostatier avait peut-être pris trop de mesures pour ne pas tomber, mais avait oublié qu'il devait d'abord partir. Le soir venu, des créanciers mécontents mirent le comble à l'infortune de Fourcroy en le faisant emprisonner pour dettes ^.
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L'année 1786 vit également plusieurs ascensions, mais leur nombre diminua considérablement par suite d'une mesure adminis- trative importante prise par les autorités.
L'invention nouvelle n'était pas sans danger, même pour les tiers. Dès ses débuts, en effet, on constata que les réchauds nécessaires pour entretenir l'air chaud gonflant les montgolfières, menaçaient, en tombant, de communiquer k feu aux récoltes, aux maga-
1 G. TissAXDiER. La Houille, p. 82.
^ Mémoires de l Académie impériale et royale, t. V, p. XLi.
3 Joitrnal général de l'Europe, 4 août 1785. Joîirnal historique et littéraire, 15 août 1785.
