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blement vouée, par un séjour prolongé dans ce hall, une œuvre aussi intéressante, doit être applaudie sans réserve, et tous ceux qui ont à cœur le culte des choses du passé se joindront à moi pour souhaiter que le transfert se fasse dans les meilleures conditions.
Si, après tant d'autres, je viens m'occuper de cette question redevenue d'actualité, et à propos de laquelle tout semble avoir été dit, c'est que je désire examiner jusqu'à quel point l'on peut considérer comme documentaire la peinture telle qu'on la voit aujourd'hui.
A cette fin, j'ai l'honneur de soumettre au lecteur, en reproduc- tion, deux dessins^ fort réduits, la représentant : l'un, dans l'état où elle se trouvait aussitôt après la découverte ; l'autre, après « la restauration », et, tous deux, dus à M. F. De Vigne.
Les photographies de ces dessins ont été prises par notre excellent et toujours complaisant confrère, le vicomte Albert Desmaisières.
Le sujet de la composition est l'Adoration de l'Enfant Jésus à la Nativité, avec, au premier plan, Philippe le Bon et sa troisième femme, Isabelle de Portugal, le duc accompagné de son fils, le comte de Charollais, la duchesse d'un membre de la maison de Clèves, tous les quatre en oraison, et surmontés, de chaque côté, de deux blasons, etc., etc.
En dessous, se remarque une inscription flamande, disant que Jacques de Ketelboetere fit exécuter la peinture en 1448 K
L'exhibition des deux dessins dont je viens de parler pourrait, à la rigueur, se passer de commentaire : on reconnaîtra, au premier coup d'œil, combien l'esprit Imaginatif et le sentiment archéolo- gique de l'artiste ont suppléé aux parties disparues.
Néanmoins, quelques explications s'imposent, et ce d'autant plus que, en ces derniers temps, l'on a cherché à accréditer l'opinion que le restaurateur aurait religieusement respecté l'œuvre primitive.
1 II ne peut entrer dans mes intentions de m'étendre longuement ici dans des détails descriptifs sur cette peinture, ni de réfuter toutes les inexactitudes qu'ont commises ceux qui l'ont interprétée et commentée.
