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Faut-il voir dans cet ornement un chrisme mal copié et dégénéré ? C'est une conjecture sans doute discutable, mais d'autres supposi- tions sont permises.

Au revers, •••••con70N ; la lettre S est la finale du nom du monétaire dont les autres lettres sont illisibles parce que le flan était trop petit pour que le coin eût pu entièrement porter. Au cen- tre, une croix potencée, aux bras irréguliers, haussée sur un globe. D'après M. Maurice Prou, le style de ce revers indique comme provenance la région du nord-est de la Gaule.

Triple grandeur.

Enfin, la pièce est à fleur de coin, elle ne paraît guère avoir cir- culé, son poids est de i gramme 33 centigrammes, son diamètre d'à peu près 11 millimètres. Elle est conservée dans les collections de la Société d'archéologie de Bruxelles.

Quelle est la localité où ce triens a été frappé ? On ne peut avan- cer qu'une hypothèse. Si la lecture Idangec est exacte, car elle est un peu douteuse à cause de quelques lettres incomplètes, il est per- mis de développer le mot en Idaniecas *. En effet, m'écrit M. de Marnefife, attaché aux archives du royaume à Bruxelles, le nom Idangec doit se lire comme s'il y avait Idanjec ; la lettre J est très souvent rendue dans les orthographes anciennes par un G. D'après M. de Marneffe, ce nom serait une abréviation à! Idaniecas ou Idaniacas, ce qui peut très bien être la forme primitive d^Oignies.

On pourrait aussi développer le mot en Idangeciaco ou Idangecastro.