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les traces du mal qui devait l'emporter. Quant aux saints patrons, il va de soi qu'ils sont moins personnels. Saint Jean-Baptiste évo- que le souvenir de ce t}'pe auquel Van der Weyden et, après lui Memling, donnèrent tant de vogue.
Le travail de l'imagier est beaucoup moins digne d'admiration, mais a le droit, en l'occurrence, à toute notre attention. La partie architectonique, qui est entièrement exécutée en bois de chêne, correspond comme type au retable de M. le comte de Nahuys. La distribution des scènes est faite comme dans le retable de saint Léonard conservé à Léau. La frise ajourée est presque identique à celle de l'œuvre que nous venons de citer.
Les groupes de la Passion, en noyer sculpté, sont d'une taillure rude, mais empreinte d'un réalisme puissant. Rien de plus pathé- tique que Marie-Madeleine se précipitant, les bras levés, vers la Croix où se meurt le divin IMaître. C'est de la même inspiration que le groupe conservé au Musée d'antiquités de Bruxelles (voir fig. 34).
Tous les sujets de la composition restreinte, presque sommaire, sont dramatiques et d'une saisissante expression.
Au bas des grands panneaux, se lit une légende en lettres gothiques composée de huit vers, deux sur chaque volet :
Ceste table en ce lieu présent Donna pour fair à Dieu présent M es si Michiel de Chaugy Conseillé chamhellain aussy Et le premier maîstre dhostel Du noble prince dont nest tel Phlppe bon duc de Rourgongne En lan que lesglise tesmoingne
Cette inscription, ainsi qu'il résulte d'un procès-verbal de visite faite le 19 avril 1665, se terminait par les deux vers suivants :
Mn. QUATRK CKNT SOIXANTK IvT SIX
DiKLJ Doixr giiKN (iLon<K sorr assis.
Remarquons, au surplus, que la partie architectonitiue ai)par- tient à un type connu (X^^^ retables de l'école de Bruxelles. La caisse à angles droits est bien la même que celle qui ren- ferme le retable du comte de Xaluivs. T,('s dais et la yalcrie
