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Le retable est parvenu jusqu'à nous muni de ses volets peints — fait très rare — dans un excellent état de conservation. Au dire de M. Jeannez, les panneaux seraient l'œuvre de Ro^er Van der Wey- den, et il fonde son affirmation sur un rapprochement qu'il fait entre le retable d'Ambierle et le polyptique de Baume. « Dans ces deux ouvrages, on retrouve des dispositions, des types, un style i^énéral et des procédés identiques. Mais, comme l'ont proclamé déjà des hommes de métier et des critiques compétents, rien ne peut donner l'idée de l'harmonie, de la richesse véritablement éblouissante et de la transparence du coloris des peintures d'Am- bierle, qui, à ce seul point déjà, peuvent passer pour des chefs- d'œuvre ».

Que ces peintures aient de grandes affinités avec celles de Roger van der Weyden, cela me semble hors de doute. Cependant il ne nous paraît pas possible d'accepter ou d'infirmer le sentiment de l'érudit français, n'ayant pas en l'occasion d'étudier les panneaux d'Ambierle. Ce qui nous semble hors de doute, c'est la provenance bruxelloise du retable. Michel de Chaugy séjourna précisément dans la capitale, et, fait plus intéressant, fut en rapport avec Roger van der Weyden. C'est là qu'il aura commandé son retable, dont l'ar- chitecture et la partie sculpturale offrent des points de contact nom- breux avec des productions de notre école.

Voici la distribution des panneaux et des hauts reliefs du retable (jui nous occupe :

Le retable fermé.


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Peintures en grisaille :

AA. L'Annonciation; a) Saint Martin, patron d^Ambierle ; l^J Sainte Marthe ; c) Sainte Catherine ; d) Sainte Anne tenant la Vieree.