Page:Société royale d'archéologie de Bruxelles, Annales, vol 13 - 1899.djvu/28

Cette page n’a pas encore été corrigée

— 22 —

1° Antoinette de Merode, épouse de Louis de Treslong, prison- nier des États, et belle-sœur du sire de Bailleul, prisonnier des Espagnols ;

2° Marguerite de Merode, épouse d'Antoine de Bailleul, prison- nier des Espagnols, belle-sœur du sire de Treslong, prisonnier des Etats, et du sire d'Evere, prisonnier des Espagnols ;

3° Philippine de Montfort, épouse de Jean de Merode, belle-sœur du sire de Treslong, prisonnier des Etats, et du sire de Bailleul, prisonnier des Espagnols ;

4° Jeanne de Blois de Treslong, épouse de Louis de Merode, seigneur de Bury, sœur du sire de Treslong, prisonnier des Etats, et belle-sœur du sire de Bailleul, prisonnier des Espagnols ;

5° Marie d'Esclaibes, épouse du sire de Goegnies, prisonnier des Espagnols ;

6° Marie de Gavre, femme de Jean de Ruart, prisonnier des Espagnols : celle-ci une véritable héroïne de sacrifice ;

7° Jossine de Lannoy, femme d'Adrien de Bailleul, prisonnier des Espagnols.

Les prisonniers étaient, d'un côté :

1° Le colonel de Treslong, arrêté par le parti des Etats, comme auteur principal d'un complot militaire ayant pour but de livrer la citadelle d'Anvers à Don Juan ;

2"" Les « gens de M. de Treslong », prisonniers faits, par le parti des Etats, dans les mêmes circonstances.

M. de Treslong fut détenu à Bruxelles dans le Broodhuis et plus tard dans une casemate des fortifications ;

3° Le colonel Fugger, qui appartenait à cette riche famille de négociants allemands, établis^à Anvers, au sujet de laquelle existe cette tradition populaire qu'un Fugger, créancier de l'empereur Charles-Quint, aurait brûlé son titre de créance sur un réchaud, pendant un banquet offert au souverain.

D'autre part, les Espagnols détenaient à la citadelle de Namur, déjà antérieurement à la bataille de Gembloux, le sire de Ruart. L'issue fatale de cette bataille pour le parti des Etats y amena les sires Antoine et Andrien de Bailleul, deux frères, et le sire de Goe- gnies, qui avait été le mestre-de-camp des troupes révoltées contre Philippe IL

Dans cet échange de prisonniers, les gouverneurs généraux, Don