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» Sans entrer dans des détails^ que je crois du reste superflus pour le moment, qu'il me soit permis de mettre ici en parallèle le récent discours de celui qui devait être l'organe de la Commission d'enquête et son rapport. Curieux contraste : autant le discours était violent dans la forme^ autant le rapport^ où les conclusions font d'ailleurs défaut^ est modéré dans le fond. C'est que les déclarations si précises et si unanimes de la Commission des architectes^ les constatations écrasantes de la Commission des archivistes et les appréciations par trop fantaisistes de la Commission des artistes et des photographes sont venues arrêter net le cri de triomphe qu'on s'apprêtait à lancer. Le rapporteur a compris que rien ne tue comme le ridicule^ et il a été assez sage (c'est une justice à lui rendre) pour ne pas sonner une fanfare joyeuse au milieu de la défaite.

» C'est là un fait qui prouve que la Société d'archéologie de Bru- xelles n'aura pas à regretter d'avoir donné^ dans ses Annales^ le jour à mon étude critique^ étude dont les conséquences sont grandes^ puisque l'histoire de l'art^ du costume^ de l'organisation de nos anciennes milices et de la tactique militaire au moyen âge^ viciée dans sa source par les affirmations de feu M. Félix De Vigne^ y est directement intéressée.

» Je prouverai^ dans un prochain travail^ que je destine à notre Bul- letin^ si tant est que la Société veuille bien en permettre la publication^ que la fausseté des fresques de la Leugemeete est aujourd'hui définitive- ment démontrée par les résultats obtenus par la Commission d'enquête elle-même chargée d'examiner leur authenticité.

» En attendant^ je vous serais fort reconnaissant de faire insérer la présente lettre dans la prochaine livraison de notre Bulletin.

» C'est une première constatation nécessaire.

» Je vous présente^ Monsieur le Président^ avec mes remercîments anticipés^ l'expression de ma plus haute considération.

» Jean van Malderghem. »

M. LE Président fait part à l'assemblée de la mort de notre sympa- thique confrère Pierre Plisnier^ décédé inopinément à Forest^ le 13 jan- vier dernier. Entièrement dévoué aux intérêts de la Société^ notre cher et regretté collègue était un trésorier modèle et un homme droit et de bon conseil.

Notre compagnie lui doit la plus grande reconnaissance et ne saurait assez le regretter.

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Batissier (D'" L.). Eléments d'archéologie nationale précédés d'une