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La première remarque de M. Travers est très juste. Il faut lire Ghei- nens et non pas Greinens et restituer cette œuvre aux Van den Gheyn. Nous ne croyons pas que la deuxième critique soit fondée. Sans doute le second chiffre de cette date est difficile à lire et prête à discussion. Il nous paraît toutefois ressembler beaucoup plus à un 4 qu'à un 5. I.a lecture 1491 a pour elle la grande autorité du rédacteur du catalogue de Londres. L'objet a été reproduit avec cette date dans le « Journal of Archeological Association » et dans r« History of the English People » de Green.

Le style de l'objet, qu'il est impossible de reporter à la fin du xvi^ siècle, vient d'ailleurs confirmer la date de 149 1.

Nous avons eu l'occasion devoir, peu de jours après cette excursion, une clochette conservée à l'abbaye d'Averbode et datée de 1546. La com- paraison de ces deux objets ne permet pas de douter de l'antériorité de celui de Douvres. Si l'on maintient à la clochette de Douvres la date de 149 1, elle est une des œuvres les plus anciennes des Van den Gheyn. Remarquons qu'elle n'ajoute pas beaucoup à leur gloire^ car son exécu- tion est fort médiocre.

Voici la description de la clochette de Douvres d'après le livre de Green :

Hand-bell of corporation of Dover. Of gilt brass ; one side is adorned with a représentation of the Angelic Salutation, the other with an amphora from which spring three lilies, the emblem of the Virgin. Round the base is the legend « Petrus Greinens me fecit, 1491 ».

Hache polie en silex gris, trouvée à Marche (par M. P. Hankar).

Pierre de fondation datée de 171 1, provenant de la démolition de l'hospice des Ursulines (par M. J. Poils).

Cette pierre commémorative, dit M. Poils, porte sculptées en relief les lettres C. C. H. entrelacées surmontées d'une couronne à 5 fleurs et à 4 perles et, gravées en creux, une croix et la date de 1 7 1 1 .

Elle a été trouvée pendant des travaux de démolition rue des Ursu- lines, sous le seuil de la grande porte d'entrée en style Renaissance donnant accès à la chapelle de l'Hospice des vieillards^ établi en l'an- cien couvent des Ursulines, à Bruxelles.

Le couvent des Ursulines se trouvait bâti en partie à l'emplacement de l'Hôtel d'Havre '.

Cet hôte! avait été construit par Charles Philippe de C^'>\-. premier marquis d'Havre, probablement vers la fin du xvi« siècle

' Waimkks, //is(. Je Ihux., t. 111, pp. 166 et 167.