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zee tout autour du lac de Schouwen, ceux de Goes alentour du marais, ceux d'Arendskerke près de la Schenge, ceux de Duiveland à côté du Steenen Zzvaan (le cygne de pierre), ceux de Schakerloo près de la Striene; mais, je le répète, de vastes atterrissements les défendaient contre la mer.

X. Il y a im rapport entre les tertres et les seigneuries.

Le mot Ambachtius se lit sur une des pierres trouvées à Dom- bourg, et Jules César l'a aussi employé. Le mot est donc ancien et a été employé à l'époque de la construction des tertres. Tous les Ambachien, appelés ensuite seigneuries, étaient formés par des atterrissements et des accroissements alluviaux de l'Escaut pour lesquels naturellement existaient des droits et des charges. Il est très explicable que dans les petites seigneuries se soit trouvé un tertre, et plusieurs tertres dans les grandes, parce qu'elles ont peut- lêtre été formées de plusieurs petites. Quelques savants ont pensé que chaque seigneurie rt'é'z^^// posséder son tertre ; l'auteur n'en sait rien. Cependant il saute aux yeux que presque toute ancienne sei- gneurie avait son tertre, et cela probablement parce qu'il fallait [donner un poste de ralliement ou de réunion à des populations clairsemées.

Il est impossible de croire à des réunions religieuses parce que, lorsque dans une seigneurie se trouvait une place favorable à l'agri- culture, on commençait par une ferme dont le tertre était la con- Iséquence, et il n'est pas admissible que pour une seule ferme on eût 'élevé un tertre destiné aux sacrifices.

L'auteur n'est pas à même de décider si les tertres rapprochés appartenaient à deux ou à trois seigneuries, mais il est remar- quable que dans chaque seigneurie on trouve un tertre.

XL Les tertres furent souvent U origine d'un village avec ou sans château.

Ceci parce que leur situation était souvent privilégiée et favo- rable k l'habitat humain. Cependant il n'y a que peu d'exemples, en Zélande, que le village subséquent ait pris le nom du tertre ori- ginaire. Citons Moggershil, Sirhilsdorp ; mais le mot berg (tertre) lui-même a souvent subsisté dans les désignations de terres telles que Bergwei, Bergmeet, Bergweg, etc., ou encore des fermes.