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Voici les conclusions de l'auteur :

I. A l'époque romaine les îles de la Zélande étaient inhabitées.

Le littoral de Walcheren et probablement aussi de Schouwen et de la Flandre zélandaise a été^ nous le savons, visité par les négo- ciants romains et peut-être par les soldats romains. La Zélande était du reste, à cette époque, en grande partie inhabitable, parce que les eaux de la mer la recouvraient à tout instant et qu'elle était divisée en de nombreux îlots par quantité de canaux qui peu à peu se fermèrent par les alluvions. On n'a, du reste, trouvé en Zélande aucun vestige de l'époque romaine, sauf une exception qui doit être tout à fait accidentelle. Il n'est donc pas étonnant que ces col- lines de refuge n'aient pas existé à cette époque, les endroits à l'abri des marées hautes ne s'étant pas encore formés par les allu- vions ou étant tout à fait insignifiants et peu sûrs. Cependant les dunes du littoral ont pu être habitées. Par conséquent ce que les écrivains romains disent à propos d'hommes habitant sur des col- lines artificielles n'est pas applicable à la Zélande actuelle et à ses tertres.

IL Cescollines ne sont donc pas nonphcs des montunents celtiques.

Sous le nom de Celtes on désigne la population préhistorique de l'Europe occidentale. La Zélande occidentale a été habitée par un peuple Scandinave. Alors, il n'y existait pas de Celtes primitifs et, par ce motif, il n'est pas possible de considérer nos tertres comme celtiques, surtout s'il fallait désigner sous ce nom des habitants dçj la Zélande, établis antérieurement à l'invasion romaine. Cependant nos anciens chroniqueurs considéraient ces collines comme cel-] tiques. Des monuments celtiques, des dolmens, d'antiques monnaies] gauloises sont ici inconnus, et nulle trace de sépultures à incinéraT tion n'a été rencontrée.

III. Ces collines peuvent dater de F époque frisonne .

Très souvent on a trouvé dans ces collines des débris d'objets- d'une époque postérieure, tels que des fragments vitrifiés de tuiles, des fers à cheval, des briques et principalement des monnaies d'un temps plus récent ; quelques personnes ont par conséquent pensé