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— Une pièce en ivoire de 126 millimètres de longueur, traversée par une tige en fer, et constituant certes l'objet, ou le débris, le plus intéressant de la trouvaille (pi. XI, fig. 2). C'est la poignée d'un parazonium (TrapaÇwvtov), sorte de poignard ou d'épée courte portée par les tribuns et les officiers supérieurs des armées romaines, plus comme marque de distinction que pour l'usage réel *.

Il nous a été aisé d'établir l'identité de cette pièce, les musées royaux du Cinquantenaire possédant un parazoniufn intact trouvé en 1876 par feu le comte Georges de Looz-Corswarem dans le pre- mier tumulus (à gauche en allant vers Waremme) du groupe d'Omal, avec des vases en terre et en verre et un chandelier en argent "^.

Cet objet remarquable et resté jusqu'ici inédit (pi. XI, fig. i) ^ mesure 38 centimètres de longueur totale. La lame est en fer, la poignée et le fourreau (qui est fait d'une seule pièce) sont en ivoire.

La Tombe d^Herbays, de même que la première tombe d'Omal, aurait donc contenu les restes d'un vétéran des armées romaines ayant occupé un rang distingué dans la hiérarchie militaire.

En outre, comme le synchronisme de tous nos grands tumulus est actuellement établi, et en procédant par comparaison, nous ajouterons que la construction de la Tombe d^Herbays peut être rapportée soit à la fin du r^", soit au commencement du 11^ siècle de l'ère chrétienne.

A environ 500 mètres de la Tombe d'Herbays, au lieu dit Campagne d'Herbays, se trouve une pièce de terre appartenant au Bureau de bienfaisance de Piétrain et renfermant des substructions belgo-romaines.

' \^Q, parazonium, arme de parade des chefs, se portait au côté droit attaché par un ceinturon, tandis que le gladius, l'épée du simple soldat, plus longue, plus large et plus forte, se portait du côté gauche suspendue à un baudrier.

2 Voir le très intéressant article publié sur les fouilles d'Omal, par M. H. Schuermans, dans le journal La Meuse, v\P 72 (vendredi 24 mars 1876).

3 N° 3733 de l'inventaire général.