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domini ; quant aux lettres lOHS, pour Johannes, elles sont dispo- sées de manière à reproduire autant que possible le mot ALOS des pièces de Marguerite de Constantinople.

Fig- 5-

Renaud y seigneur de Coevo7'den (commencement du XI V siècle)*, -f reinold.dni.de. KOVORDE. Double aigle dans quatre arcs de cercle. — Rev. .-mone-ta. in-kovo-rde. Croix feuillue, cantonnée de A-L-o-s (Voyez fig. 5).

Dans les cantons de la croix du revers, le mot Ai.os des pièces de Marguerite de Constantinople a été simplement reproduit pour rendre la copie des pièces flamandes plus complète. Trois sei- gneurs du nom de Renaud se succédèrent à Coevorden au commen- cement du XIV® siècle, et leur chronologie est imparfaitement établie. Il est probable que nous avons affaire à Renaud P'^ dont le père, Henri de Borculo, n'est plus mentionné dans les textes après 1284.

Le type de l'aigle ne borna pas sa carrière aux monnaies que nous venons de décrire. Joint à un revers différent^ il se répandit dans tout l'est de la Belgique actuelle.

En 1291 et 1292, le comte de Flandre Gui de Dampierre, qui était régent du pays de Liège pendant la démence de son fils l'évèque Jean de Flandre, introduisit dans ce pays l'empreinte inau- gurée k Alost par Marguerite; mais la croix feuillue du revers est remplacée par une croix pattée entourée d'une double légende. Il paraît manifeste qu'en adoptant ce dispositif on a voulu copier les mailles blanches ou demi gros tournois du roi de France Philippe le Bel ; la croix courte ceinte d'une double légende constitue à

^ P. O. VAN DER C'hvs, Dc munten vati Friesland, Groningen en Drenthê. Haarlem, 1855, in-4«, p. 594.