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Signalons aussi^ parmi le grand nombre de plaquettes dont M.Demiani fait mention, celle du musée de Cluny (n° 10162^ p. 671^ du catalogue de 1883), qui correspond au bassin de Loth et de ses deux filles (p. 61, n° i^ pi. 36, n° i)^ et une autre du Musée des antiques à Lyon, représentant le même sujet que l'ombilic du plat de la chaste Suzanne.

Le texte, dont nous n'avons indiqué que les matières principales, contient^ en outre^ des notices précieuses sur les poinçons, sur leurs espèces et leurs significations^ sur les procédés techniques et leurs appli- cations dans les différentes régions^ sur le rapport entre les étains d'art et le développement général des arts décoratifs et industriels.

L'auteur se base sur de nombreux documents^ en partie inédits, et en reproduit intégralement les plus importants.

Cinquante planches hors texte^ exécutées avec le plus grand soin au moyen de la phototypie^ mettent sous les yeux du lecteur les œuvres les plus importantes de l'orfèvrerie d'étain^ dont beaucovip, très remar- quables^ étaient encore inédites ou peu connues^ entre autres un plat et une aiguière appartenant à un collectionneur de Bruxelles, M. Gustave Vermeersch.

En terminant^ nous n'hésitons pas à affirmer que l'ouvrage dû à la plume de M. Demiani constitue le travail le plus important qui ait été écrit sur les anciens étains artistiques, et nous exprimons le vœu qu'il nous fasse jouir^ en un prochain avenir, du résultat des recherches auxquelles il s'est livré sur les étains de facture plus modeste.

J. Destée.

La patine du bronze antique, par F. de Villenoisy (Extrait de la Revue d'archéologie). Paris^ Leroux^ 1896.

E pourrait-elle être artificielle cette altération du métal^ aux nuances les plus diverses d'un objet à l'autre^ qui parfois complète si heureusement des œuvres de l'art antique ?

C'est sur cette question, déjà posée du temps de Plutarque^ que porte le travail de M. de Villenoisy. Le savant archéologue français^ membre correspondant de notre Compagnie^ se prononce dans le sens de la négative. Nous nous permettrons de détacher de son intéressante dissertation quelques arguments qui^ mieux que d'autres^ sont à la portée de notre compréhension personnelle : « Si la patine était une « laque appliquée sur le métal pour l'orner ou le protéger, ou une