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de son Excellence » « a fait certains mosles de cuivre tant de bassins, aiguière, vase, sallière qu'aultres ». On doit regretter vivement que nombre de ses œuvres en étain aient péri ; mais il est préférable de faire cette constatation que de lui attribuer des salières, des vases ou autres objets pourvus d'un cachet plus ou moins artistique. Ce serait d'ailleurs fort mal servir la gloire de ce maître que de vouloir lui restituer des pièces de deuxième ou de troisième ordre.

Quant à Enderlein, nous n'en connaissions jusqu'à présent que ce que Doppelmayer ^ nous en apprend, à savoir qu'Enderlein, né à Bàle,

GASPARD ENDERLEIN

jouissait à Nuremberg d une grande réputation, non seulement comme potier d'étain, mais aussi comme graveur, modeleur et fondeur, et qu'il mourut en cette ville, le 19 avril 1633. Grâce à ses recherches dans les archives des potiers d'étain de Nuremberg et un peu partout, M. Demiani a réussi à fournir des renseignements complètement nou- veaux. 11 en ressort qu'Enderlein naquit à Bàle en 1560, et qu'en 1574 il fut apprenti du potier Hans-Frédérich, qu'il s'établit vers 1583, à Nuremberg, et qu'il s'y maria trois ans plus tard, et qu'enfin, devenu maître, il acquit le droit de bourgeoisie. Enderlein, nous apprend encore M. Demiani, joua un rôle important dans sa corporation, dont il fut

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