Page:Société royale d'archéologie de Bruxelles, Annales, vol 13 - 1899.djvu/134

Cette page n’a pas encore été corrigée

128

de la vie, jusqu'à présent trop peu connue^ du malheureux Briot^ qui^ toujours à court d'argent et en proie à des poursuites judiciaires^ ne réussit jamais à se faire une position digne de son talent. Né vers 1550^ à Damblain^ en Lorraine, François Briot s'établit^ en 1579 ou 1580^ comme « potier d'estain à Montbéliard », capitale du comté de Mœm- pelgard (Montbéliard). Il y fut nommé, vers 1585^ graveur du comte Frédéric^ qui devint plus tard duc de Wurtemberg et comte-souverain de Mœmpelgard ; il fut également au service du fils de ce dernier, le duc Jean-Frédéric. C'est probablement entre les années 1585 et 1590 que Briot créa l'aiguière de la Tempérance. Sa mort est postérieure au

FRANCOJS I5RIOT

25 avril 1616^ date où son nom figure pour la dernière fois dans un acte d'un de ses nombreux procès.

M. Demiani s'attache ensuite à l'étude de l'œuvre du maître lorrain. A vrai dire^ il ne reconnaît lui appartenir que la seule pièce de la Tempé- rance. Cette assertion^ à première vue^ paraît surprenante. On eût été^ semble-t-il^ en droit d'attendre plus de productions de la part d'un maître doué de tant de goût et d'habileté. Si les œuvres font défaut, nous avons^ en revanche, d'intéressantes données historiques ; entre autres^ une sentence de la cour et chancellerie de Montbéliard^ en date du 26 mars 1601^ nous fournit la preuve que le célèbre « graveur

^ Ces médaillons, représentant Briot et Enderlein, sont empruntés aux œuvres de ces deux maîtres.