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Ventes d'armoiries *.
OKSQUK je publiai, en 1892, une traduction de l'acte relatif à la vente faite, en 1381 , par les frères Zacharie et Hartneyd Lopekch d'Aystorf, de leurs armoiries, à Ulric Fûlsnicht et à ses hoirs, notre confrère^ M. Jean van Malderghem, rapporteur, crut devoir émettre des réserves quant à l'authenticité de ce document bizarre '.
Je lui fis remarquer que le texte allemand, imprimé, quatre années auparavant, dans les publications de la Société héraldique impériale et royale Adlcr, à Vienne, n'avait pas soulevé de contestations dans le sein de cette compagnie savante, et que précisément l'étrangeté du document m'avait engagé à le traduire '.
L'endroit où la pièce se trouve déposée — je l'ai dit — n'avait pas été indiqué.
Désireux d'élucider la question^ je fis paraître dans le Monatsblatt de VAdier, n° 147^ mars 1893, une note signalant la suspicion dont cette cession de blason était l'objet de la part d'un héraldiste belge. Faute de réponse^ je rappelais mon article dans le n° 170 (février 1895); en ajoutant que l'on pourrait inférer de ce silence la fausseté de la charte.
Enfin, dans le n° 188 (août 1896)^ M. S. de Kripp, d'Innsbruck, qui avait lu mes deux notes longtemps après coup^ répondit que le contrat de 1381^ publié par lui, est bien l'original, que son authenticité avait été reconnue par plusieurs spécialistes et qu'il est conservé dans la collection du comte de Trauttmansdorff, incorporée aux archives de la noblesse du T3T0I, à Innsbruck '^ où tout le monde peut l'examiner.
Dans Dïc Lehre von dcn Privattirkiindcn (Leipzig, 1887), M. O. Posse s'exprime ainsi à l'égard des aliénations de blasons :
« Dans certaines situations, celui qui passait un acte pouvait ne pas « avoir de sceau, par exemple, quand il l'avait vendu, avec ses armoi- « ries : casque et écu, à une tierce personne. Des ventes, des échanges, « des cessions, par testament, d'armoiries ou d'une partie d'icelles, et « des modifications de sceaux sont arrivés souvent, puisque les armoi- « ries, comme fiefs, pouvaient s'aliéner ou se donner, avec le consente- « ment du suzerain ».
^ Annales de la Siociètè d'arclihio^ic de lîruxclles, t. VI, p. 242-243. ^ Ibidem, p. 245. ^ Ibidem, p. 246.
- ... in der dcr tirolischen A delsmatrikel ^ehôrigen Graf Trauttmansdorff' schen
Urkundcnsammlung im Landhause zu Innsbruck.
