Enfin, en un cas, il groupe petite et grande lettres en une ligature unique :
l. 4 : = um dans incolumitate.
Néanmoins, il n’offre que deux difficultés de lecture.
À la première ligne de la face a, il manque deux ou trois lettres — et deux plutôt que trois — entre le P qui, visiblement, suit le mot DIIS, et l’ R à demi effacé qui précède la désinence en I S d’un datif pluriel qui, de toute évidence, se rapporte à ce mot. Comme, à mon sens, il convient d’interpréter les boucles qui apparaissent entre le P et l’ R, non comme les traces d’un S et d’un O, mais comme des cassures fortuites d’une pierre rongée de toutes parts, la lecture = Diis p[at]riis paraît s’imposer[1].
J’estime, au contraire, qu’il y a deux lettres espacées au-dessous de la première ligne de la face b, soit un K au-dessous du P, et un I au-dessous du V de cette ligne.
Je crois donc devoir proposer du texte la transcription suivante :
Diis P[atr]iis, De|abusque, Fortun[a]e | reduci, pro salute | a[t]que incolumitate | D(omini) n(ostri) im[p(eratoris)] C[a]es(aris) | P(ublii) Licini(i) G[a]llie[n]i, | pii, fel(icis), Aug(usti) | M(arcus) Aurel(ius) Victor, | v(ir) e(gregius), pr(a)eses pro(vinciae) | Mauretaniae | Caesariensis, | protector eius.
(Anno) prov(inciae) CCXXIIII | [k(alendis)] i(anuariis).
- ↑ C. I. L., VIII, 8435. Si l’on n’admet pas le complément proposé, et qu’on veuille tenir pour les restes de lettres les boucles subsistantes — ou plutôt surajoutées — je ne vois guère que l’adjectif p[a]s[to]riis qui puisse s’en accommoder, et donner un sens. Mais il semble trop long pour la lacune à combler.