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INTRODUCTION. (16

Toutefois, il est bon, indispensable même, de prendre des

individus ayant les reins bien attachés et très courts, de bons jarrets pour soutenir et diriger les fardeaux énormes qu'ils sont obligés de supporter.

Des accouplements judicieux, exécutés constamment d’après une pensée définie et toujours identique, tendant à augmenter le poids et la force, tout en conservant les nerfs et la vigueur, une nourriture tonique et abondante, l'éducation circonscrite dans les milieux les plus propres à donner du montant et du gros, tels seraient les moyens. . . .. .... pe past AOL

J'ai beaucoup aimé autrefois les chevaux gris, et j'ai offert plus d’une fois mon encens à cette robe. Mais le temps, qui toujours marche et qui toujours apporte quelques modifications à ce qui existe, a fait taire mes illusions.

Aussi, tout en avouant qu’autrefois j'ai préféré le cheval gris à celui d’une autre nuance, aujourd’hui, loin de moi de me montrer exclusif et de chicaner contre l’universalité des per- sonnés éclairées qui semblent vouloir adopter les robes sombres. Je ne veux qu'une chose, sauver la race percheronne et conser- vér au Perche sa prospérité et sa gloire.

Si j'ai aimé le cheval gris, c'était par conviction et non pas pour faire ma cour à certains, qui, hors du gris, ne voient pas de salut. Mais, lorsque la sagesse et les hautes perceptions des maîtres de la science, qui préfèrent une couleur moins voyante, m'ont démontré que le Perche devait retrouver une ère de gloire et de prospérité nouvelle en modifiant la robe de ses chevaux et en élargissant ainsi, pour eux, la sphère de la con- sommation, je me suis docilement rangé à leur opinion. J’aimais le cheval gris, parce que j'avais pensé que la Providence l'avait créé gris pour pouvoir supporter, en travaillant, les ardeurs du soleil et n'être pas asphyxié sous ses feux. Je l’aimais gris, comme l’Arabe aime son cheval gris et son burnous de couleur blanche ; comme le planteur américain aime son vêtement de basin blanc et son panama; comme notre soldat en campagne aimait, sous le ciel d'Afrique ou du Mexique, le voile blanc qui le garantissait des feux de l’astre brûlant. Je l’aimais gris, parce qu’il me semblait mieux que tout autre rappeler l’Arabe, le cheval primitif; parce que le Perche, ayant toujours possédé des chevaux gris, je me croyais infiniment plus de chances de trouver, sous cette robe, le type du pays; parce que j'avais été bercé aux accents de cette vieille ballade de nos ancêtres célé-