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documents et notes sur le velay

secrétaire de mondict seigneur le séneschal se sont portés si très honnestement pour l’onneur de vostre très révérande paternité et de Monsieur le séneschal que mon… l’on na porroit faite et mesmement au regret de tous vos pouvres subjetz.

Mon très-honouré seigneur, pendant ce que on besoignoit sur lesdiz sergens et réformation de la court du roy et commune, les officiers de Nismes ont envoyé en ceste ville le double d’aucunes lettres du roy à Mons. le juge-mage, par lesquelles estoit mandé à Mons. le séneschal qu’il feist faire crier et publier par toutes les… et marchés de sa juridication à son de trompe sur paine et grant proufit a lui a appliquer, que toute personne aiant monnoyes estrangères d’or ou d’argent d’autre cours que du sien… manière d’eulx en desfare et dessaisir dans trois moys prochains venans, desquelles lettres vous en envoye le double, affin qu’il vous plaise de adviser et y donner le remède convenable et prouffictable au pouvre peuple. Mon très-honouré seigneur, ladicte lettre vue et mise de tout le conseillier de ladicte ville où nous avons esté toujours présens, a été advisé par l’opinion de tout le conseillier que l’on provast audit juge-mage, que veu et considéré que si ladicte criée et proclamation se faisoit, que le pouvre peuple seroit tout destruit et désolé, qu’il se voulsit desporter de feir ladicte publication jusques à ce que l’on eust informé sur le tout vostre très-révérande paternité afin qu’il fust vostre bon plaisir de en faire un proufit et solagement dudict pouvre peuple.

Mon très-honouré seigneur, pour les causes précédentes et dessus escriptes, nous envoyons expressément tant le pays que la ville maistre Guillaume d’Arleimpère, lequel avons informé de toute la procédure qui a esté faicte sur la réformation de la court du roy et commune et des officiers d’ycelle, lequel vous dira plus amplement ce qui seroit très bon, par lequel s’il est vostre plaisir, ce que devons faire sur le tout nous manderés vostre bon advis.

Au surplus, mon très honouré seigneur, pource que nous avons recongneu et veu par expérience que ledict juge-mage, ensemble le secrétaire Vende ont procédé en toute ceste matière bien et justement et sans nulle variation, s’il semble à tous messieurs les conseilliers, que veu et considéré que sans vostre conseil et delibéracion l’on ne les povoit récompenser, que à tout le moyns l’on les devoit deslivrer de l’ostelerie, qu’a estre espérant, mon très honouré seigneur, que cella vous auriés agréable et quand seriés venu de part deça vous les recompenserés si bon vous semble de leurs preuves et travaulx. Maiz je prie à Nostre Seigneur lequel vous veuilhe donner santé et