Page:Société des amis des sciences, de l’industrie et des arts de la Haute-Loire - Mémoires et procès-verbaux, 1878, Tome 1.djvu/484

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


LE PHYLLOXERA
SES RAVAGES, LES MOYENS DE LE COMBATTRE


Mesdames, Messieurs,

Un grand danger est suspendu sur nos vignes, une immense catastrophe menace de tarir une des sources les plus fécondes de la richesse de la France.

Le département de la Haute-Loire, sans être classé parmi les grands producteurs, a cependant un intérêt majeur à conserver ses vignes. Leur étendue dépasse 9,000 hectares, dont 6,500 environ pour l’arrondissement de Brioude, 1,500 pour l’arrondissement du Puy et 1,000 pour l’arrondissement d’Yssingeaux. Les chemins de fer qui traversent aujourd’hui le département, qui bientôt, j’espère, le sillonneront dans tous les sens, facilitent l’enlèvement des produits, c’est donc en même temps que l’intérêt général, un intérêt local que nous allons chercher à défendre.

Nommé par mes collègues président du Comité départemental d’études et de vigilance contre le phylloxera, j’ai cru qu’il était de mon devoir de réunir autour de moi le plus grand nombre possible d’intéressés et de leur exposer le résultat de mes études. La commission a consacré deux années à se tenir au courant de tous les essais tentés, de tous les travaux exécutés. Nous espérions nous en tenir à la théorie, il n’en a malheureusement

IIe série, 1879.
17