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l’enseignement de l’agriculture

« La question de l’enseignement agricole, en ce moment à l’ordre du jour de la plupart des sociétés d’agriculture, est des plus intéressantes pour la Haute-Loire, département dans lequel on se préoccupe, depuis une trentaine d’années, de propager ce genre d’instruction.

« On se rappelle que notre ferme-école de Nolhac fut instituée l’une des premières par un arrêté ministériel du 10 novembre 1849, après un avis favorable du Conseil général conforme aux conclusions d’un rapport que j’avais eu l’honneur de lui lire au nom d’une commission spéciale. Cette école, ouverte le 5 novembre 1850, n’a pas cessé de prospérer, d’abord sous la direction de notre regretté ami M. Chouvon, ensuite sous celle de notre confrère M. Nicolas. On sait également qu’elle a fourni un professeur d’agriculture primaire subventionné par le département dans l’arrondissement d’Yssingeaux, ainsi que des serviteurs éclairés aux agriculteurs de notre pays et des contrées voisines.

« Notre école normale primaire comporte également un professorat agricole bien organisé, qui fonctionne depuis l’année 1836 où il fut créé par l’initiative de M. de Chèvremont, préfet de la Haute-Loire, avec subvention départementale annuelle. Le titulaire est M. Nicolas, aujourd’hui directeur de la ferme-école, et, comme il a été dit, ancien élève, avec diplôme, des écoles de la Saulsaie et de Saint-Anjeau. L’enseignement donné aux élèves-maîtres, qui, à titre d’instituteurs, le propagent ensuite dans les campagnes, est combiné au double point de vue théorique, par les leçons de l’école normale, et pratique par des travaux de culture à la ferme de Malaval (commune de Vals près le Puy), appartenant à notre confrère M. Béliben et dont l’inauguration fut faite en 1856 avec solennité par le préfet auxquels s’étaient joints des conseillers généraux, les chefs d’administration publique du Puy et les autorités municipales de Vals.

« Notre Inspecteur d’Académie, M. Nicolas, frère du professeur d’agriculture, que j’ai consulté, a bien voulu m’écrire qu’il veille à l’enseignement agricole dans nos écoles primaires et