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des séances

multipliées, et les roches à bassins ont été si bien étudiées que, pour beaucoup de ces monuments, le scepticisme a été désarmé. Aussi s’empresse-t-on aujourd’hui d’en signaler partout en France et dans les pays étrangers.

M. le Président énumère ensuite les divers spécimens trouvés dans la Haute-Loire, ainsi que d’autres roches de structure extraordinaire qui, vénérées dans nos campagnes, comme les pierres à creux, sont l’objet de superstitieuses croyances. Il conjecture leurs antiques destinations et, les désignant sous le nom d’archéites, il assigne à leur origine une époque antérieure à celle des mégalithes ; enfin, désireux d’avoir de plus amples informations pour un travail qui sera publié au recueil de nos Mémoires, il se propose d’ouvrir une enquête dans toute la région supérieure du plateau central. À cet effet un questionnaire sera envoyé dans diverses communes du département et aux principaux archéologues de la région.

La Société, après avoir approuvé ce projet, entend la lecture d’une notice de M. Aymard sur un nouveau genre de pierres de petite dimension, mobiles et portatives, paraissant avoir été des imitations réduites de paléites avec ou sans bassins et qu’il considère comme ayant pu être des pierres sacrées ou bétyles.

À cet effet, il met sous les yeux de la Société deux spécimens de galets, l’un en quartzite trouvé dans le sol du cimetière de Coubon et qui offre des trous ou cupules faits de main d’homme comme on en voit sur des roches à écuelles ; l’autre d’une espèce de serpentine qui, n’existant pas dans le pays, dénote l’importation de ce petit monument.

Ce dernier a été exhumé près d’Estroulhas, non loin du Puy. De savantes comparaisons avec des bétyles cités dans les écrivains de l’antiquité permettent de leur assimiler ceux-ci.

L’assemblée, intéressée par cette communication, décide l’impression de la notice de notre confrère dans le recueil de nos Mémoires.

M. Louis Gueyffier présente des morceaux de poteries romaines et quelques autres petits objets provenant d’une fouille faite à Saint-Bauzire. Les explications données par notre confrère font présager d’autres trouvailles qui éclaireront les antiques origines de la localité : aussi M. Gueyffier promet-il à la Société de la tenir au courant de tout ce qui sera mis au jour.

M. le Président fait part à la Société d’une offrande d’objets antiques faite au musée par Mme  la baronne de Boxberg qui, depuis plusieurs années, ne cesse de recueillir en diverses régions de la France et des pays étrangers, des spécimens types d’études comparatives pour enrichir nos