On nous objecte que les statistiques accusent un nombre croissant d’infanticides. Cette augmentation se remarque aussi pour les autres crimes et je suis porté à l’attribuer, en grande partie, à une répression plus active et plus habile.
L’absence du tour est-elle, comme le prétendent les partisans du rétablissement, la cause principale du décroissement de la population ? — Il me semble que l’affirmative serait une interprétation trop précipitée des statistiques.
Beaucoup de causes, aussi vraisemblables que la fermeture des tours, ont été signalées par de très-bons esprits ; par exemple : l’infécondité préméditée, l’amour du bien-être et du luxe, le désir de paraître, la cherté générale, nos dernières guerres, la précocité de la débauche, les mariages trop tardifs, l’ignorance trop grande des soins à donner à l’enfant.
Ces causes et d’autres paraissent exercer une influence non moins puissante que celle qu’on attribue à la suppression des tours.
Sans avoir traité la question avec les développements qu’elle comporte, j’y ai apporté toute ma sincérité, avec le désir, dans la mesure de mes forces, d’être utile à mon pays.
Le Puy, août 1878.
Membre de la Société.