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les châsses de saint-vosy

nous a semblé opportun de publier la plus importante, c’est-à-dire le procès-verbal de 1712, pour donner une base solide aux discussions futures. Transcrire un document essentiel et rétablir son texte avec exactitude est une œuvre qui compte peu : nous nous permettons de croire qu’il n’en est pas de plus utile.



Claude de la Roche Aymon, évêque et seigneur du Puy[1], comte du Velay, suffragant immédiat du St Siège, conseiller du roy en ses conseils, à tous ceux qui ces présentes verront, sçavoir faisons, que le Sr Gabriel Bergonhon[2], chanoine et sindic de notre Eglise collégiale de St Vosy du Puy, assisté des autres sieurs chanoines de la même Eglise, nous a représenté que par une tradition immémoriale, confirmée par les anciens et nouveaux bréviaires du diocèse du Puy, on avoit toujours cru que les corps de St Vosy, St Scutaire, St Suacre, St Hermentaire, St Aurelle et St Bénigne, tous évêques du Puy, reposaient dans le grand autel de ladite église, et que désirant de découvrir un si précieux trésor pour rendre aux reliques de ces SS. évêques l’honneur et la vénération qui leur est deue, ils se seroient adressés en notre absence à M. Girardin, notre grand-vicaire, pour faire l’ouverture dudit grand autel.

Notre grand-vicaire, acquiesçant à leurs pieux désirs, se seroit transporté dans l’église de St Vosy, où, après avoir observé les formalités en tel cas requises, il auroit fait ouvrir en sa présence ledit grand autel, dans lequel il auroit trouvé les corps de St Vosy, de St Scutaire, et des autres SS. évêques, ainsi qu’il est porté plus amplement dans le verbal en date du 22e avril 1711, que le Sr Girardin notre grand-vicaire en a dressé, et qui nous a été représenté par le susdit syndic, après qu’il eut paru certain par ladite ouverture de la table de pierre du grand autel que ces corps desdits SS. évêques y étoient véritablement enfermés dans le grand autel. Ledit Sr Girardin fit fermer en sa présence l’ouverture qu’on avoit faite au-dessus de l’autel, fit mettre des ais liés ensemble et cramponnés avec des pattes de

  1. Évêque de 1703 à 1720.
  2. Gabriel Bergonhon né et baptisé le 7 mai 1676, était fils d’autre Gabriel sieur de Rachas, procureur du Roi en la Sénéchaussée du Puy, et de Magdeleine Genestet. (P. Mss.)