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des séances

Il ne saurait en être autrement, et cette disposition n’a rien qui puisse nous étonner.

Notre but, à nous, a été tout au long défini et développé dans nos statuts.

Néanmoins, Messieurs, le bruit a couru — je l’ai entendu dire, — que notre Société était une Société politique, ou que tout au moins la politique était appelée à y jouer un rôle.

Messieurs, ces allégations sont fausses ; et, je n’hésite pas à le déclarer, si elles étaient fondées, je n’aurais point l’honneur d’être parmi vous.

Non, Messieurs, je l’affirme hautement — certain que je suis en ceci l’interprète de vos sentiments, à tous, — la politique n’a été pour rien dans les mobiles qui nous ont déterminé à constituer cette Société, et, pour ce qui regarde l’avenir, respectueux observateurs de l’art. 2 du règlement, nous saurons la bannir, d’une manière absolue, de nos discussions et de nos actes.

Notre but est plus élevé, si j’ose le dire : il tend à répandre le goût des sciences, de l’industrie et des arts, comme à développer les connaissances spéciales qui se rattachent à ces matières ; à élever, si c’est possible, par le levier puissant de l’émulation, le niveau intellectuel de ce pays ; il tend enfin, Messieurs, à nous donner à nous-mêmes les saines et douces satisfactions de l’étude, du travail, et surtout du sentiment qu’en agissant ainsi, nous serons peut-être utiles, dans la limite de nos faibles forces, au développement de la prospérité générale.

Ce n’est qu’ainsi du reste, Messieurs, ce n’est qu’en restant dans les strictes limites de ce programme, que nous pourrons conquérir l’appui du gouvernement, et, comme première conséquence de cet appui, l’amener à décerner à notre Société le titre d’établissement d’utilité publique.


M. le Président lit ensuite un extrait de son travail sur les faits de guerre et de stratégie, travail que l’assemblée décide de faire paraître, dans un des plus prochains numéros des Mémoires de la Société.

L’un des Secrétaires,
A. Jacotin.