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des séances

propriété communale louée par un cercle ; par l’église Notre-Dame et les dépendances du Doyenné, le cimetière de l’église précitée ; le tout limité au nord par le cimetière et le cloître de l’église Saint-Julien.

Au mois de février 1857, l’hiver étant trés-rigoureux, le maire de Brioude, pour donner du travail aux ouvriers nécessiteux, fit voter par son conseil municipal une somme de 300 fr., destinée à l’ouverture d’un atelier de charité. Cet atelier, dont la direction avait été confiée à M. Paul Le Blanc, fut installé sur les terrains autrefois occupés par le cimetière de l’église Saint-Julien. Les explorations durèrent du 23 février au 3 mars. À ce moment le temps devint si beau, que l’on fut obligé d’interrompre les travaux au moment même où la découverte des couches inférieures aurait probablement amené de curieuses exhumations.

Nous empruntons aux notes mises à notre disposition par M. Paul Le Blanc les détails suivants sur ces fouilles aujourd’hui à peu près oubliées. Ils ne sont qu’une analyse succincte de ces notes et ne comprennent qu’une partie des observations qui y sont consignées.

La première journée amena l’ouverture du caveau de l’église de la Magdeleine, où se trouvait une grande quantité d’ossements. Les ouvriers rejetèrent hors des tranchées de nombreux fragments de briques à rebords d’une pâte grossière et quelques restes de poterie en gaube blanche. Les bords d’une tombe en pierre furent également mis à nu. Le lendemain, on enleva cette tombe qui était en brèche volcanique de la Chomette. Le squelette avait les bras croisés sur la poitrine. Aucun objet ne se trouvait auprès de lui.

Au-dessous de cette tombe en fut exhumée une autre en grès de Beaumont, recouverte de trois dalles d’inégale grandeur. Comme dans la précédente, les bras du squelette étaient croisés sur la poitrine. Rien ne se voyait auprès du corps. Cette tombe offrait cette particularité que dans le fond avait été ouverte une rigole conduisant à un trou pour l’écoulement des eaux.

Tout auprès fut découverte une troisième tombe en brèche de la Chomette. Dans celle-ci, au côté gauche du corps, à la hauteur des hanches, furent trouvés les débris d’un vase rempli de charbon. Comme la tombe avait déjà été ouverte, des débris de ce vase se trouvaient répandus au dehors.