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les chemins de fer de la haute-loire

6o Enfin, chemin de fer d’intérêt général décrété de Firminy à Annonay, par Dunières.

La commission, après avoir approfondi les questions qui se rattachent à ces différentes voies, eu égard aux nécessités de la défense nationale, aux productions agricoles et industrielles des régions desservies, aux courants commerciaux, ainsi qu’à l’importance des centres de population, a donné son approbation au mémoire suivant, pour être soumis au conseil municipal à titre de projet de délibération[1].

Le conseil, ayant pris connaissance, avec un vif intérêt, des rapports de M. de Freycinet, ministre des travaux publics et des décrets de M. le Président de la République, insérés au Journal officiel, et relatifs au classement de toutes les lignes du réseau national des chemins de fer et à leur achèvement ;

Émet le vœu que les conceptions élevées et libérales qui ont inspiré ce grand projet, reçoivent une application prochaine.

Le conseil exprime aussi l’espoir, que dans le classement des lignes d’intérêt général, soient comprises toutes celles qui vont être désignées et qui, traversant le département de la Haute-Loire, ont réellement pour objet principal de relier entre elles, au double rapport commercial et stratégique et d’une frontière à l’autre de la France, d’importantes cités telles que Paris, Nîmes et Marseille, Lyon et Toulouse, Lyon et Bordeaux, Bordeaux et Grenoble, etc.

Il n’est pas douteux surtout qu’en ce qui concerne la défense nationale, nous offrirons là un exemple des efforts à faire en France pour atteindre la hauteur de l’Allemagne dont le système des lignes de fer est si bien combiné pour la guerre[2] ; nous en avons eu la preuve en 1870 où, contrairement aux mesures prises par nos ennemis, ainsi que l’a dit avec tant de raison

  1. C’est ce projet qui a été approuvé par le conseil municipal, dans sa séance du 28 février.
  2. Voyez un article de la Gazette d’Augsbourg récemment reproduit dans le journal la France et dans la Haute-Loire, no du 14 février 1878.