comme on l’a justement écrit, un grand savant doublé d’un caractère. Il était de ceux devant lesquels les contemporains s’inclinent et dont la postérité garde le nom » La Société d’enseignement supérieur et son Conseil de direction, dont il était membre, la rédaction de la Revue internationale de l’Enseignement s’associent aux éloges et aux regrets de ses collègues, de ses confrères, de ses disciples.
IV. — JANNETAZ
La Faculté des sciences de Paris a perdu, quelques jours après M. Friedel, un autre de ses professeurs qui était un savant distingué. Né à Paris en 1832, M. Jannetaz était en 1851 aide naturaliste de la chaire de minéralogie au Muséum d’histoire naturelle. Il y fut suppléant du Professeur Delafosse en 1874. Il était depuis 1878 maître de conférences de minéralogie à la faculté des sciences. Il était en même temps assistant au Muséum ; il avait présidé la Société géologique, la Société de minéralogie. Il faisait partie de la Société minéralogique de Saint-Pétersbourg, de la Société des curieux de la nature de Moscou, de l’Académie des sciences de New-York et de celle de Philadelphie. M. Jannetaz a rendu de grands service en menant de front les études sur le terrain, les travaux du laboratoire et l’enseignement de l’amphithéâtre.
V. — FRANCISQUE SARCEY
Entré à l’École Normale supérieure avec Taine, Liébert, About et Assolant, en 1848 ; professeur de 1851 à 1858, Francisque Sarcey écrivit au Figaro, à l’Opinion nationale. En 1867 il prenait le feuilleton dramatique du Temps, où il acquit bien vite une autorité considérable. Il eut aussi de grands succès comme conférencier et comme polémiste, notamment au XIXe Siècle. Il avait été pendant quelque temps le collaborateur de la Revue internationale de l’Enseignement et il a souvent repris, dans les nombreux journaux où il écrivait, les études publiées par nos collaborateurs, pour en appuyer les conclusions. MM. Leygues, Jules Claretie, Jollivet, le Senne, Larroumet, Hébrard ont rappelé à ses obsèques, ce que fut son existence si remplie.
