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SOCIÉTÉ HISTORIQUE D’ENSEIGNEMENT (ALLEMAGNE)

travail, patience, érudition, ne firent pas défaut, à ceux qui entreprirent l’œuvre en question : car déjà se trouvent réalisés nombre de projets que nous trouvons indiqués en 1883, dans le plan que s’était proposé de suivre la Société. Il m’est impossible d’entrer dans le détail des travaux nés, jusqu’ici, des efforts de tous les membres : je n’en veux donner qu’un aperçu rapide.

On peut distribuer les publications de la Société en cinq groupes : En premier lieu, les « Monumenta Germaniæ Pædagogica » qui déjà comprennent quelque vingt volumes. J’en cite au hasard pour donner une idée de cette publication : « Histoire de l’Enseignement des mathématiques en Allemagne, au Moyen-âge », « Ratio studiorum et Institutiones scholasticæ Societatis Jesus », « Histoire de l’Éducation et de la Culture militaires en Allemagne », « Les ordonnances scolaires dans le duché de Brunswick depuis les temps les plus reculés jusqu’à 1828 ». On voit dans quel sens très large la Société entend le mot : « Erzichungs und Schulwesen ». À côté d’un ouvrage sur la technique des Jésuites en matière d’enseignement, s’en trouve un qui traite de la « pédagogie militaire », facteur important du développement d’un État, s’il est vrai que la Prusse doit sa grandeur politique à son excellente éducation militaire. La Société fouille même dans les archives princières (Histoire de l’éducation des Wittelsboch, jusqu’en 1750), persuadée que ces recherches peuvent donner des résultats, notamment en ce qui concerne la technique de l’Enseignement, par la découverte de cahiers et de livres scolaires qui ont à peu près disparu et qu’on ne peut guère retrouver que dans les archives et les bibliothèques des princes. Ces recherches, ces fouilles sont faites avec une telle conscience, une telle persévérance, que déjà un grand nombre de documents ignorés ont été mis au jour. Je n’en donne pour preuve que ces paroles tirées d’un discours fait en Assemblée générale par le professeur Kehrbach, le membre le plus éminent de la Société et sous la direction duquel se font toutes les publications : « La foule des documents jusqu’alors inconnus parus dans ces quatre volumes, dit-il en parlant de l’ouvrage sur l’enseignement dans la Société de Jésus, a surpris même ceux qui appartiennent à l’Ordre des Jésuites ».

Le deuxième groupe de publications a nom « Mitteilungen » (déjà 7 volumes de 320 à 350 pages), et renferme des compléments aux « Monumenta Bände », des publications de documents pédagogiques originaux, de courtes expositions des idées qu’on avait à telle époque et dans tel pays allemand sur la littérature pédagogique. Un troisième groupe intitulé « Texte und Forschungen zur Geschichte der Erziehung und des Unterrichts in den Ländern deuts-