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localités importantes. Le coût du télégramme de dix mots, dans l’intérieur de la colonie, est de 1 fr. 20. Il y a déjà plusieurs lignes de chemin de fer. De nombreux bateaux à vapeur font le service avec l’Australie et relient les différents ports de la Nouvelle-Zélande. Les routes se multiplient pour faciliter aussi les transactions commerciales. Le missionnaire profite de tous ces progrès pour étendre le règne de Dieu.

Le pays se peuple rapidement, par suite de l’immigration qui, chaque année, lui amène plus de 30,000 personnes.

Le Grand Océan, qui entoure la Nouvelle-Zélande, rend le climat de cette île de plusieurs degrés plus


NOUVELLE-ZÉLANDE. — CHEF MAORI DE LA PROVINCE D'AUKLAND, d'après une photographie.


froid que sa latitude ne le ferait supposer. L’Australie est continentale ; la Nouvelle-Zélande est non seulement insulaire, mais pour ainsi dire océanique dans son climat. La température est plus égale en Australie ; à la Nouvelle-Zélande, le beau temps et la pluie se succèdent de la manière la plus irrégulière et la plus subite.

Par son étendue en latitude, la Nouvelle-Zélande offre une plus agréable variété de climat que tout autre pays du monde de la même grandeur. Le climat est tempéré ; peu de chaleurs excessives, encore moins de froids rigoureux, excepté dans les hautes régions.

Les nuits sont toujours fraîches et agréables. A Weelington, et plus encore dans la région semi-tropicale d'Aukland, les haies de géranium sont en fleurs tout l'hiver. Cette saison se fait sentir par des vents froids, humides et violents. Dans l'île du sud, la neige tombe de temps en temps dans les plaines, mais elle reste peu de jours, souvent peu d'heures. Il y a rarement des brouillards. Il pleut autant qu'en Angleterre ; les voyageurs qui arrivent d'Australie se plaignent quelquefois de l'humidité. Certaines parties de la colonie souffrent pourtant un peu de la sécheresse pendant l'été.

Presque toutes les productions de la France réussissent bien en Nouvelle-Zélande. On récolte, sur plusieurs points, un vin d'assez bonne qualité ; mais l'art du vigneron est peu avancé. D'autre part, la fraîcheur des nuits en été et le manque des fortes chaleurs au moment où le raisin mûrit, rendent les vins inférieurs à ceux de France.

On ne rencontre par un seul animal sauvage en Nouvelle-Zélande et le voyageur attardé peut coucher à la belle étoile sans redouter le moindre reptile. Cependant sur les dunes d'Otaki on rencontre une petite araignée noire et rayée de rouge dont la piqûre est venimeuse. Ce pays était naguère presque entièrement dépourvu d'animaux domestiques ; ceux qu'il possède actuellement y ont été introduits par les colons.

On sait que la Nouvelle-Zélande fut découverte, en 1642, par le navigateur hollandais Tasman. Quelques hommes de son équipage ayant voulu descendre à terre furent tués par les indigènes. Cet endroit a gardé le nom de « Baie du Massacre ». Tasman se borna à reconnaître la côte occidentale de ces grandes îles et leur donna le nom de l’une des provinces de son pays.

En 1749, le capitaine Cook visita la Nouvelle-Zélande, ou, pour mieux dire, il la découvrit de nouveau. Le célèbre navigateur anglais dressa la carte marine des trois îles qui composent ce groupe : l’île du nord, l’île du sud ou île centrale, et l’île Stewart. Cette dernière, beaucoup moins considérable que les deux autres, est située tout à fait au sud. Le détroit de Cook sépare l’île du nord de l’île du sud. La direction générale de ces îles est du nord-est au sud-ouest, et leur longueur atteint près de 1,200 milles (1,930 kilom.)

Lorsque les rapports du capitaine Cook eurent fait connaître ce nouveau pays, les baleiniers anglais, français et américains ne tardèrent pas à établir, dans les principaux ports, surtout vers le sud et dans le