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MICRONÉSIE ET MÉLANÉSIE

Origines, Abandon, reprise de la mission. La Nouvelle-Guinée. Port-Léon.


L y a quelques années à peine, les ouvriers apostoliques ont enfin réussi à défricher une ou deux coins du champ immense de la Mélanésie et de la Micronésie. Plusieurs tentatives héroïques faites dans l'archipel Salomon ou dans celui des Carolines échouèrent successivement. Les vaillants apôtres à qui le Saint-Siège confia ces îles, y mirent pied à terre aux prix d'efforts inouïs ; mais l'heure de Dieu n'avait pas encore sonné ! Ils durent bientôt les abandonner, à la suite des coups rapides et multipliés qui vinrent frapper ces premiers missionnaires. On n'a pas perdu le souvenir de Mgr Epalle débarquant


MÉLANAISIE. — MAISON DES MISSIONNAIRES A BERIDNI (Nouvelle-Bretagne), d'après un croquis de Mgr Navarre.


sur ces rives inhospitalières, et massacré à son arrivée dans l'île Isabelle (archipel Salomon). Son successeur Mgr Collomb, le suivait au bout de quelques mois dans la tombe où les avaient déjà précédés les PP. Pages et Jacquet, victimes de la férocité des insulaires à San-Christoval. Bientôt après, les PP. Crey et Villien, tombaient dévorés par la fièvre et la brûlante ardeur de ces climats. Les autres missionnaires, épuisés de fatigues et poursuivie par les naturels, de qui quelques-uns reçurent même de graves blessures, abandonnèrent à regret ces îles infortunées où ils n'avaient pas trouvé d'épis mûrs pour la moisson ;