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Séance du Jeudi 7 Mars

Président : M. le Dr Le Clerc.

Distinction. — Des félicitations sont votées à notre collègue M. Cochepain, architecte départemental, — un vrai artiste — à l’occasion de sa récente nomination comme officier d’Académie.

Les noms de lieux Scandinaves en Normandie. — M. le Présidennt fait part de la correspondance reçue. Parmi les lettres qu’il lit, il en est une de M. Franz Dahl, professeur à l’Université de Copenhague, faisant connaître que la Commission des Noms de lieux, officiellement créée par le Danemark pour l’étude de la toponymie de ce pays, vient de commencer une enquête sur les noms de lieux Scandinaves en Normandie « destinée, à éclairer par voie de comparaison les principes en usage au temps des Vikings dans la toponymie danoise. » En conséquence la Commission des Noms de lieux propose de faire avec nous l’échange de nos publications. — Adopté.

Le Lavoir public de Carentan à la fin du XVIII siècle. — Lecture est donnée au nom de M. Alfred Butot d’une étude sur « le Lavoir public de Carentan à la fin de l’Ancien Régime. » c’est une contribution intéressante et qui ne manque pas d’humour à l’histoire municipale de Carentan. Pour moderniser et agrandir un des nombreux lavoirs de fortune que comptait la Ville, il fallait un terrain. On le demanda (10 juillet 1784) à « Mesdames les Religieuses » de la cour du Quartier, rue Holegate, qui bénévolement abandonnèrent à cette fin une parcelle sise aux Fontaines. En suite de quoi, le sieur Lesage de Néville, homme d’affaires de la Congrégation, fut chargé par l’assemblée municipale de se transporter au couvent « pour y assurer ces Dames en commun, Madame la Supérieure spécialement, de la reconnaissance de la ville et qu’elle conservera dans tous les temps le souvenir de leur bienfaisance. » Quatre ans après, la municipalité — au mépris de la donation de Louis XIV en faveur des mêmes religieuses — offrait à la Commission intermédiaire provinciale le Prêche, de la rue Holegate, pour inhumer les non-catholiques, marins, soldats, étrangers qui décéderaient fortuitement à Carentan. Et en 1790, ce fut la curée des biens conventuels. Les 22 vergées