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projet de création d’un observatoire sur le mezenc

Midi, etc., sont là pour nous guider ; d’autres ont semé, nous n’avons qu’à cueillir ; on nous tend presque la main, refuserons-nous ?

IV. — Emplacement de l’observatoire.

Toutes les Commissions de météorologie des départements consultés, l’Association française pour l’avancement des sciences, la Société agricole et scientifique de la Haute-Loire, le Conseil central météorologique de Paris, etc., se sont unanimement prononcés pour placer l’observatoire du Mezenc au sommet de la montagne, aussi ne reviendrions-nous pas sur cette question, s’il ne nous avait été donné de voir un certain nombre de personnes désapprouver ce projet et préférer l’emplacement au pied du mont, près de la maison du garde. Le choix de l’emplacement, au sommet, est cependant basé sur des raisons péremptoires.

Un observatoire, le mot l’indique, doit pouvoir observer dans tous les sens, n’avoir la vue limitée d’aucun côté ; borner sa perspective dans une seule direction, c’est diminuer d’autant sa zône d’action et amoindrir son influence. Le général de Nansouty, qui avait bâti, au début, à mi-côte du Pic-du-Midi, renonça bientôt à cet observatoire pour en bâtir un second au sommet du Pic[1]. Or, il est certain, que l’architecte qui a construit la maison du garde du Mezenc, doit avoir cherché pour elle une position aussi abritée que possible ; que celle-ci a la vue limitée de tous côtés, sauf au couchant ; qu’enfin, il est impossible au garde de voir, de chez lui, les nuages de l’Ardèche ; que ferait donc un observatoire dans pareil emplacement ?

D’un autre côté, l’on ne peut placer l’observatoire dans un autre point au pied de la montagne. Au nord, la position est trop

  1. Voir dossier Nicolas, 1re partie.