sentie une seule fois, pour pouvoir la reconnaître immédiatement.
Le résidu est absolument semblable à celui laissé par l’acide arsénieux dans les mêmes conditions. Il a pour caractères d’être très noir, quand on le met au centre de la flamme, et très blanc quand on le met au bord de celle-ci.
Les granules d’arséniate de soude de Berthiot, de Lesage, de Burggraëve, etc., sont susceptibles de ce genre de vérification.
Ce médicament classique, qui se prend à la dose de 5 à 10 gouttes, est, comme l’on sait, à base d’arsénite de potasse.
Pour l’essai : — 1o porter une goutte du liquide à la flamme d’une bougie ; les bords de la flamme s’entourent immédiatement d’une belle auréole violette, caractéristique de la présence d’un sel de potasse : — 2o toucher une goutte du liquide avec la pierre infernale ; la pointe de celle-ci se recouvre immédiatement d’une gouttelette d’un beau jaune, caractéristique de la présence d’un arsénite dans la liqueur.
Pour que l’essai à la bougie réussisse, la gouttelette liquide doit être très petite, sous peine de voir la flamme s’éteindre immédiatement, sans avoir produit une auréole colorée appréciable. La gouttelette doit être portée, avec la spatule, au centre même de la flamme, de façon à lui faire toucher l’extrémité libre de la mèche. Aussitôt le contact produit, on voit la flamme crépiter avec force, comme à l’approche de toute substance liquide, et s’entourer d’une auréole violette, de 1 à 2 millimètres de largeur et assez persistante.
Le précipité, fourni par le crayon, est facile à reconnaître. Si l’on a pris un gramme de la liqueur au fond d’un tube (soit une pleine seringue de Pravaz), le volume du précipité indique facilement, pour qui en a l’habitude, le dosage exact du liquide arsénical. De cette façon, l’on peut s’assurer cliniquement,