mentations successives pendant les dix ans qui ont précédé et nonobstant la suppression de tous les droits féodaux.
Le fait est qu’à ce jour 10 août 1792, ces revenus s’élevaient encore à 80 mille livres de rente, cela a été démontré par l’État général remis en 1793 au chef du bureau des émigrés du département de la Seine et dont voici l’analyse :
Moitié dans les terres d’Azay, Lafolaine, Chectigny, Fontenay, Armancay, et le Breuil en Touraine |
10,000 » |
Terres de Kaufrait, Saint-Michel, Larivière |
24,000 » |
Celles du Vieux marché, le Parc et Ledresnay |
5,500 » |
Celles de Saint Quitroit et du Plessix |
12,000 » |
Celles de Chavaniac, Vissac, Lafayette, Langeac et Clavières |
18,000 » |
Et rentes à Paris sur la nation et sur particulier |
10,500 » |
Somme pareille |
80,000 » |
Il est vrai que ces 80,000 livres étaient grevées de 13,200 fr. d’intérêts MM. de Luzignem, de Narbonne, Lobinhes et de Naucase ; mais comme la nation qui s’est emparée de tous les biens n’a guère payé que les 78,000 livres dues à M. de Naucase pour le prix de Clavières, il est de toute vérité que ce qui lui est resté se porte encore à 76,000 fr. de rente, dont voici l’évaluation :
Les 65,500 restant des immeubles font au denier 30 |
1,965,000 » |
Et les 10,500 fr. de rente au denier 20 font |
210,000 » |
Outre ce, il était échu au 10 août 1792, d’autre part |
2,175,000 » |
Tant en fermages, arrérages de rentes que pour bois |
112,910 » |
L’hôtel qu’avait M. Lafayette, rue de Lille, a été acheté par lui 200,000 fr. Il en a dépensé au moins 50 pour des additions et aisances et le mobilier qui le garnissait valait bien aussi 50 mille livres.
Cet effet, dont la nation s’est également emparée, tenait donc lieu à M. de Lafayette de cent mille écus ; mais comme il a remboursé à Mme de Lafayette sa dot de 200,000 fr., il convient les déduire sur les 300 encore qu’ils ne lui avaient presque rien rendu, et de la sorte il ne restera que
100 mille livres à tirer hors ligne, ci |
100,000 » |
Partant, la confiscation a encore enveloppé |
2,387,910 » |
Il y a si peu d’exagération dans ces calculs qu’il serait facile d’en augmenter le total en scrutant davantage et, en preuve, on peut rappeler