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avec soin, sur les fidèles qui me sont confiés et, comme chrétien, de ne reconnaître d’autre autorité ecclésiastique que celles du Saint-Père et des évêques, chefs et princes de l’église catholique, apostolique et romaine, dans laquelle je veux vivre et mourir, fallût-il répandre mon sang jusqu’à la dernière goutte. » Duquel serment par ledit sieur Durif curé, presté, il nous a requis acte et signé avec nous le présent procès-verbal, en la sacristie dudit lieu parroissial de Chavaniac.

Durif, curé,De Suat, officier.
Combette, procureur,Langlade, maire[1] ».


L’abbé Durif fut arrêté en brumaire an II, et, après une assez longue détention dans les prisons de Brioude, acquitté par un jury militaire.

C’est à ses efforts pour le sauver que Mme de Lafayette dut sa seconde arrestation que l’on verra plus loin. Des documents qui ne peuvent trouver place ici, nous en ont fourni la preuve, alors que la lettre suivante, sans nous permettre d’affirmer le fait, nous avait déjà éclairé sur ce point :


18 thermidor an II.


L’agent national près le destrict de Brioude, au citoyen Raynaud, représentant du peuple.

« Je t’avais promis de prendre des renseignements sur la conduite politique de la femme Lafayette, afin de les transmettre an Comité de Sûreté générale ; je me suis acquitté de ce devoir, dès l’instant même de ta lettre qui m’annonce que je suis chargé par le comité de faire transférer cette femme dans la maison de la Force, à Paris. Mes recherches, citoyen, ne sont pas encore achevées, mais elles vont l’être au premier jour. Tu sauras que leur résultat est une découverte qui, en impliquant la

  1. Archives municipales de Saint-Georges-d’Aurac.