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procès-verbaux

M. le Dr Langlois entretient ensuite l’assemblée de la cuisson des viandes charbonneuses qui, par ce moyen, deviennent entièrement inoffensives.

M. Couderchet affirme que, pour plus de sûreté, il convient d’opérer cette cuisson au milieu des champs.

La Société prend un vif intérêt à l’examen de la carte géologique de la Haute-Loire, dressée récemment par le savant ingénieur M. Tournaire, et dont un exemplaire lui a été gracieusement offert par l’administration préfectorale.

M. Moullade fait passer sous les yeux de ses confrères un spécimen de trichine, disposé dans un microscope. À ce propos, il fait un rapide historique de cet insecte qui occasionne, sur l’organisme animal, de si profonds et si cruels ravages. La trichine fut découverte en 1832 sur un cadavre et peu de temps après, Richard Owen fit une détermination exacte de cet hématode ou vers filiforme. Plus tard, le docteur Zeuker soumit à Berchoux des trichines. Ce dernier les étudia avec soin et constata que lorsqu’on les ingérait elles produisaient une maladie, qu’il dénomma trichinose. Cette maladie, répandue surtout chez le porc, ne peut se produire que par l’absorption d’une viande infectée de trichine, laquelle se débarrasse, dans le tube digestif, de sa coque, traverse l’intestin et le péritoine et se répand de là dans les muscles où elle occasionne de vives douleurs, en amenant souvent la mort.

La trichinose a principalement fait des ravages en Allemagne, par suite d’un usage généralement répandu et qui consiste à manger le jambon cru ou simplement fumé. On a aussi constaté la présence de cette maladie en France, bien que l’on ne mange du porc que lorsqu’il a subi une cuisson.

Au nom de M. A. Lascombe, absent, M. A. Jacotin énumère les factums dernièrement acquis pour la bibliothèque de la ville, et dont quelques-uns présentent un grand intérêt, au point de vue de notre histoire locale. En voici la liste :


1. Mémoire pour les états particuliers du Vivarais, concernant l’administration de la justice dans ce pays.

2. Mémoire pour la communauté de la ville d’Aubenas, sur l’enregistrement des lettres patentes concernant le collège de la même ville.

3. Mémoire pour les maire et consuls de la ville du Monastier