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ÉTABLISSEMENT DES MINIMES À BRIOUDE


Cet ordre eut pour fondateur saint François de Paule ; il fut approuvé sous le nom d’Hermites de saint Francois d’Assises, en 1435, par le pape Eugène IV. Sixte VI le confirma en 1437. Il doit son nom d’Hermites de l’ordre des Minimes à Clément VI.

L’établissement des Minimes à Brioude eut lieu le 14 juin 1608. Ils furent appelés par le chapitre qui, sans doute, espérait ainsi atténuer les progrès du protestantisme dans la ville et avoir à sa disposition un ordre religieux plus populaire que les Cordeliers. L’acte de fondation fut rédigé par Pradon et Chaudon, notaires à Brioude. Le chapitre leur abandonna sa maison de saint Ferréol, où jusqu’alors avaient résidé ses prêtres choriers. Près de là se trouvait la chapelle bâtie en l’honneur de saint Ferréol vers l’année 475, dans laquelle Sidoine-Apollinaire avait fait déposer les saintes reliques de saint Ferréol, après les avoir reçues de Mamers, évêque de Vienne[1].

Le chapitre, en les établissant, se réserva des droits de suzeraineté. Tous les ans, à la fête de saint Julien, les Minimes prêtaient foi et hommage, dans le chœur de la collégiale, pendant la grand’messe et à l’offertoire, de la manière suivante :

Un des religieux tenant un cierge honorable, sur lequel les armes du chapitre étaient peintes, se présentait à genoux devant le trône de l’officiant et le lui offrait. L’officiant, toujours un des dignitaires, recevait cet hommage au nom du chapitre entier[2].

  1. Grégoire de Tours, éd. dom Ruinart.
  2. Voyez recueil du chapitre XXII, passim.