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Les Lafayette.

Entre toutes les grandes maisons de la province d’Auvergne, celle des Motier de Lafayette a tenu, à dater du xie siècle, un des premiers rangs, tant par ses alliances, que par les emplois considérables qu’elle a occupés et son dévouement à la patrie, pour laquelle nombre de ses membres ont versé leur sang.

Elle empruntait son nom à une terre (villa Faïa) située dans les montagnes d’Ambert, non loin de Saint-Germain-l’Herm, et qui avait été son berceau.

Notre modeste étude ne comportant pas une histoire de cette illustre race, bornons-nous à rappeler quelques-unes de ses gloires.

Dès le xie siècle, le cartulaire de Sauxillanges nous signale Pons du Motier de Lafayette, comme un insigne bienfaiteur de cette abbaye.

Gilbert II prit part, en 1095, à la première croisade.

Jean du Motier fut tué à la bataille de Poitiers en 1336.

Gilbert VII rendit de si grands services à l’État, en remportant sur les Anglais la victoire de Baugé, qu’il fut fait maréchal de France dans un temps où cette haute dignité militaire n’était pas conférée à plus de quatre officiers à la fois.

Il fut, de plus, régent du royaume, lieutenant, puis capitaine-général pour le roi, dans le Lyonnais et le Maçonnais. Sa devise était l’anagramme de son nom metior merito, Motier.

François et Pierre de Lafayette périrent, le premier à la bataille de Saint-Quentin en 1537, le second à Montcontour, en 1569.

Claude du Motier, servit trente-huit ans sans interruption et pendant deux campagnes, en qualité de major-général sous les